Apple entend déployer le standard RCS sur ses iPhone


Malgré les récents appels du pied de Google et Samsung, Apple refusait depuis des années d’adopter le standard de messages courts enrichis, le RCS (Rich Communication Services), privilégiant plutôt sa solution de messagerie maison, les iMessages. Apple va pourtant céder, comme l’entreprise l’a confirmé au média américain 9to5 jeudi 16 novembre : elle adoptera le RCS dans le courant de 2024.

Les textos des propriétaires de smartphones Apple s’en trouveront enrichis lorsqu’ils échangeront avec des mobiles Android, et inversement. Des accusés de réception devraient faire leur apparition, la qualité des photos et des vidéos devrait progresser. Il pourrait même devenir possible de chiffrer ses messages et de lancer des discussions de groupe circulant de façon fluide entre iPhone et mobiles Android.

Mais Apple n’abandonne pas les iMessage pour autant. Ils resteront le standard pour les communications entre iPhone et conserveront leur couleur bleue caractéristique sur mobile Apple, les distinguant des messages au standard RCS, qui adopteront le vert traditionnel des SMS et MMS qu’ils remplacent, selon 9to5. Autrement dit : les deux standards, RCS et iMessages, cohabiteront sur les iPhone.

Enquête de la Commission européenne

La conversion d’Apple au RCS est une surprise. Son PDG, Tim Cook, s’était, en effet, prononcé publiquement sur la question à la fin de 2022 lors d’une conférence, laissant entendre à l’époque qu’un tel scénario était improbable. Lorsqu’un membre du public avait exposé ses difficultés à envoyer certaines vidéos à sa mère équipée d’un mobile Android, Tim Cook lui avait répondu : « Achetez un iPhone à votre mère ! », déclenchant une polémique.

Cette évolution survient deux mois et demi après l’entrée en vigueur du règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act ou DMA), une législation européenne exigeant notamment des grands groupes spécialiste du numérique que leurs services soient interopérables, et alors que les iMessage font justement l’objet d’une enquête de la Commission européenne pour déterminer s’ils sont ou non concernés par le texte.

Cette enquête concerne également Microsoft, et plus précisément trois de ses produits : le navigateur Edge, le moteur de recherche Bing, et la régie publicitaire Microsoft Advertising. Tout comme Apple, la société américaine a annoncé jeudi dans un post de blog des mesures pour mieux respecter le DMA : il sera bientôt possible de désinstaller son navigateur Edge de Windows, ainsi que son moteur de recherche Bing. Ces changements, et d’autres, arriveront dans les prochains mois par des mises à jour de Windows.

Le Monde



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